L’idée de la possibilité d’une dépendance aux arts divinatoires ne plaira certainement pas à tout le monde, et pourtant, il est intéressant de s’y attarder quelques minutes. Aujourd’hui, je vous relate deux témoignages qui montrent que même dans les arts divinatoires, il faut savoir agit avec modération et objectivité.
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Bien que bon nombre d’entre vous soient passionnées par les arts divinatoires, une grande partie l’aborde également par curiosité. Certaines personnes y trouvent des solutions positives, tandis que d’autres, continuent à consulter les astrologues et les voyants pour d’autres raisons : la manque de confiance en soi et l’appréhension aux responsabilités à prendre. Ce sont ces personnes qui sont les plus vulnérables à la dépendance aux arts divinatoires.
Ainsi, en se tournant vers un astrologue, un voyant ou un médium, elles ne cherchent pas forcément à résoudre leurs problèmes, mais plutôt à se réconforter dans une explication qui pourrait aller dans le sens de leur souhait. C’est pourquoi, lorsque les résultats sont négatifs, au lieu de les considérer pour pouvoir y faire face, ils sont tout simplement négligés.
Dans un témoignage, une astrologue s’est plainte des consultations trop fréquentes d’un couple qui avait des problèmes récurrents. Le mari et la femme refusaient mutuellement de s’écouter, n’avaient pas confiance en l’autre, refusaient toute part de responsabilité dans leurs problèmes et finalement, s’accusaient de tous les torts. Ils venaient – séparément – consulter l’astrologue pour demander si tout irait mieux plus tard, s’il fallait qu’ils se séparent, si l’un voyait quelqu’un d’autre, si un voyage pouvait être positif pour le couple, pour des raisons très diverses. Mais le souci de l’astrologue résidait dans le fait qu’au fil des consultations, le couple n’avait fait aucun effort, voire, ne suivait aucun des conseils donnés. Ils étaient restés sur leur vision initiale, mais avaient besoin de démontrer un sentiment d’attachement à leur couple à travers les consultations astrologiques. Elle a alors finalement refusé de les « aider » et leur a donné l’ultime conseil de suivre une thérapie de couple auprès d’un spécialiste.
Le témoignage de cette consultante est presque incroyable, puisqu’il évoque la grande difficulté de se défaire des pratiques médiumniques dans son quotidien. Elle s’était tournée vers la voyance après un chagrin amoureux. Effondrée, elle avait espéré trouver une lueur d’espoir dans la voyance, qui lui dirait qu’elle réussirait à reconquérir son compagnon. Elle explique que les premiers tirages ont été très positifs pour elle, et qu’elle y croyait fermement. Malheureusement, les résultats concrets se faisant attendre, elle s’était tournée vers de nombreux autres arts divinatoires. Tarologie, pendule divinatoire, astrologie et même boule de cristal, elle avait tout testé, tout simplement pour se rassurer que tout irait bien. Par la suite, chaque petit événement était une raison pour elle de consulter : « est-ce que la personne que je viens de rencontrer est mon âme sœur », « est-ce que je rencontrerai quelqu’un lors de cette soirée », « est-ce le bon moment pour rappeler mon ex ? »… Elle faisait alors des tirages et des consultations plusieurs fois par semaine, puis, plusieurs fois par jour, à la moindre question et au moindre doute. Malgré des dépenses faramineuses dans le domaine, elle ne pouvait plus prendre une décision rationnelle sans un avis médiumnique. Jusqu’au jour où, dans le rouge, elle dû s’endetter pour avoir ses réponses. C’est l’aide de ses proches qui l’a finalement permis de sortir de la dépendance aux arts divinatoires. La reprise d’une vie sociale et le soutien de ses amies lui a permit de se changer les idées et de faire des choix en toute confiance. Le « sevrage » n’était pas facile, mais du jour au lendemain, consciente des conséquences négatives des arts divinatoires dans sa vie, elle a pu tenir tête aux tentations.
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1 commentaire sur “La dépendance aux arts divinatoires : témoignages”
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Lise
lundi 3 mai 2021 à 18 h 49
Bonjour je suis en école de journalisme au Celsa et je travaille sur une enquête écrite sur l’addiction à la voyance dans le cadre d’un magazine école. Je vous contacte suite aux deux témoignages que vous avez partagés sur l’astrologue et la consultante qui ont partagé leur expérience sur le sujet. J’aimerais beaucoup échanger avec vous sur ce que vous avez publié et si cela est possible, échanger avec les deux personnes dont vous parlez. Leur témoignage peut tout à fait rester anonyme. En espérant avoir une réponse de votre part, merci.