L’hépatoscopie appelée encore l’hépatomancie constitue un art divinatoire qui se pratique dans les civilisations de la Mésopotamie antique, chez les Grecs, chez les Phéniciens ou encore chez les Étrusques et chez la Rome antique. Cet art qui est pratiqué par les haruspices, consiste à étudier les foies des animaux sacrifiés qui sont la plupart du temps des moutons.

Piacenza_BronzeleberCet art divinatoire permet aux peuples de connaître les informations annoncées par les dieux après l’observation de l’état du foie ou bien de déceler les événements futurs de la communauté ou de chaque personne. Ainsi, si le foie de l’animal sacrifié est en bon état, cela signifie que la prédiction divine déclarait un bon augure tandis que s’il présentait une anomalie quel que soit son type et son origine, les informations annoncées par les dieux ne sont pas bénéfiques.

Ainsi, on peut dire que l’hépatoscopie est une méthode très pratique pour les dieux d’annoncer leurs desiderata par l’intermédiaire du devin qui utilise le foie de l’animal sacrifié. Grâce à la comparaison des organes vivants à des modèles fabriqués en bronze ou en argile, les devins peuvent suivre facilement la démarche qui consiste à connaître les informations annoncées par les dieux.

Un aperçu sur l’historique de l’hépatoscopie

L’hépatoscopie est pratiqué notamment en Mésopotamie mais aussi chez les Grecs et les Phéniciens. La Rome Antique l’a également adopté pour faire des prédilections. On utilise le foie pour l’art divinatoire car à l’époque, on a considéré qu’il est l’équivalent du cœur qui n’est autre que le siège de la vie, de l’âme et du sang.

Mis à part cela, les haruspices utilisent également les entrailles dans cette technique de voyance. Du côté de la médecine mésopotamienne, l’hépatoscopie est en même temps un art médical permettant de faire un pronostic de la maladie du consultant mais aussi un art divinatoire qui ne peut être pratiqué que par les haruspices.

Auparavant, les haruspices babyloniens ou les bârù pratiquèrent l’hépatoscopie sur le foie des moutons. A cette époque, c’est le prêtre qui interprète la volonté divine exprimée par l’état du foie.

Sur le foie en bronze ou bien le foie de plaisance, une quarantaine de zones regroupées suivant les divinités y sont inscrite. Cet objet a été découvert en septembre 1877 à Settima. Ce foie de plaisance est un modèle en taille réelle du foie de mouton. En outre, grâce à cet objet, on a pu également déterminer le dieu qui envoie le message par l’emplacement de l’anomalie.

Comment procéder à l’hépatoscopie ?

C’est après avoir sacrifié l’animal que se déroule l’observation du foie. Celui-ci est divisé en nombreuses sections et chacune d’entre elles présente un nom pré-établi comme doit, bouche, fœtus, corridor, etc. L’organe examiné qui est reproduit par la suite sur un modèle en argile.

C’est après cela que les gens découvrent les volontés des dieux qui sont à accomplir le plus vite possible. Soit le bârù faisait parvenir la réponse des dieux à la personne concernée ou bien au roi. On appelle ce transfert de message un « omen » et on dit que le roi avait reçu un omen.

Zoom sur le contenu des omens

Dans cet art divinatoire, si une partie du foie ressemble à un arc, c’est que le courage fondra sur l’armée peu nombreuse du roi et il battra l’armée nombreuse de l’ennemi. Si la bile présente une partie manquante, cela signifie que la divination est favorable. Si sur la tête du foie est marquée par une croix, cela déclare la défaite du prince. Si la bile est tournée, cela peut avoir plusieurs significations comme la prise de trône par l’ennemi ou bien l’homme qui périra, l’attaque du lion à la caravane, la peur qui tombera sur l’armée, etc.