vivre l'émotion

Ces sacrées émotions ! Elles se manifestent subitement et nous entraînent comme si nous étions sous l’emprise d’un mauvais sort. Celles-ci nous font dire et faire certaines choses qu’ensuite nous nous reprochons d’avoir fait, et pourtant, nous ne parvenons pas à agir autrement ! Qu’est-il possible de faire avec ces émotions ? Comment vivre en harmonie avec celles-ci ?

Ce qu’il faut savoir sur les émotions

En premier lieu, il faut savoir que les émotions sont complètement neutres. Celles-ci ne sont ni mauvaises ni bonnes. C’est au mental de les arbitrer et de conclure que certaines sont admissibles et que d’autres ne le sont pas. Le mental génère en nous une réaction de culpabilité, ou il peut nous laisser croire qu’il n’est pas bénéfique d’avoir des émotions. En effet, il n’y a rien de mal dans les émotions en elles-mêmes. Il est de ce fait inutile de les refouler et encore moins de les réfréner ou éprouver de la honte à avoir des émotions.

En second lieu, les émotions représentent tout bonnement diverses manières d’exprimer l’énergie. Prenons le temps comme exemple : de temps en temps, il pleut, les orages battent leur plein mais parfois le temps est aussi ensoleillé et le ciel est bleu. La vie est ainsi faite. Nous avons le droit de geindre et de dire qu’il devrait faire beau au lieu de pleuvoir, mais cela ne changera en rien le temps qu’il fait. Cela n’aura d’effet que nous plonger encore plus dans la souffrance et la frustration. C’est ainsi que nous ratons les plaisirs de la pluie. L’on bénéficie alors d’une vie pauvre et encore plus enfermée. Nous vivons la même chose avec nos émotions. Celles-ci ne sont que des énergies. A certains moments, elles sont tumultueuses et à d’autres, elles sont calmes. Et à l’instar des autres types d’énergies, elles se rénovent et évoluent régulièrement.

En troisième lieu, les émotions n’ont rien de dangereuses, sauf si nous nous assimilons à elles. Et cette assimilation se manifeste à travers le mental. A titre d’exemple, quand nous sommes triste, le mental détient toujours un prétexte : je suis peiné car je suis le sujet de moquerie de mes collègues de travail. C’est ainsi que nous sommes accaparé par ce malheur qui s’imprègne dans notre esprit. Il est tout naturellement possible que vous soyez le sujet de moquerie des autres. Il s’agit simplement d’une probabilité qui vous a pourtant le pouvoir de vous attrister. Telle est la réalité. Dès lors que vous distinguez la réalité, un choix doit se faire. Vous pouvez ainsi soit vous fourvoyer dans les pourquoi, dans les explications ou les baratins du mental qui vous inculquera des choses telles que : Pourquoi est-ce que cela tombe sur moi ? Comment peut-on me faire une telle chose ? Est-ce que je pourrais vivre sans lui ? Vous pouvez ressasser cela à longueur de journée, et tout le monde est expert pour agir ainsi. Mais comment y remédier ?

ne pas se laisser submerger par l'émotion

Faire un pas vers la méditation et la reconnaissance des choses telles qu’elles doivent être

La méditation peut vous aider à y voir plus clair. Grâce à la méditation, vous pouvez distinguer l’émotion que le mental veut vous faire comprendre. Ainsi, vous pouvez noter ceci : « Il s’agit seulement du mental ». Il vous suffit de laisser le mental ruminer seul ce qui s’est dérouler sans y mettre de l’énergie, comme si un gêneur se trouvait à vos côtés. Vous pouvez ainsi placer votre attention sur la perception physique qu’engendre l’émotion.

Pour ce faire, la première phase est d’accepter qu’en effet, la tristesse est présente. Mais il faut souligne que reconnaître que la tristesse existe est très distinct du fait d’être triste. Puis, admettez que la tristesse est là, qu’il s’agit de l’énergie qui vous travaille en ce moment. Ne le refoulez pas car en fin de compte, la tristesse n’est qu’une énergie comme toute autre et qu’elle est de ce fait neutre. Arrêtez donc de vous enfermer dans le baratin mental à vous demander pour quelle raison cela arrive. Ne vous mettez pas à la place d’une victime. Bien au contraire, cela consiste à explorer l’énergie de l’émotion et de la souffrance avec un cœur bien ouvert qui ne porte aucun jugement. A chaque fois, demandez-vous quelle est la sensation physique relative à l’émotion. Prenez conscience des jugements apportés par votre mental. Par exemple, le mental affirmera que la sensation est pesant, il s’agit d’un jugement. Au lieu de cela, tentez de trouver un terme qui ne juge pas comme passif ou calme. Et continuez à ressentir l’émotion : A quelle sensation physique correspond cette émotion ? Dans quelle partie de mon corps dois-je la ressentir ? Portez votre attention sur le corps et non sur le mental.

De cette manière, vous pourrez vous rendre compte que la tristesse est une profondeur et peut même au final constituer une douceur. A vous de faire vos découvertes et vous constaterez que toutes vos émotions détiennent une qualité énergétique distincte. Dans ce contexte, on peut dire que la colère peut représenter une passion ou un feu. Avec l’énergie de la colère, il se peut que vous soyez plus en mesure de faire le ménage chez vous au lieu de ressasser la raison d’être de cette colère. Au final, vous serez maître de vos émotions si vous permettez à chacune d’elles d’être tout simplement là quand elles se manifestent dans votre vie, quelle qu’en soit la raison.

Vous pourrez alors les observer venir et partir. De plus, vous pourrez exploiter chacune de ses énergies de façon plus inventive et bénéficier d’une richesse intérieure. Ces émotions, si vous pensez qu’elles sont mauvaises, finiront tôt ou tard par partir par le simple fait que vous leur permettez d’être présentes, sans vous plaindre. N’essayez surtout pas de les faire disparaître. Vous constaterez ainsi qu’après un certain temps, l’énergie de l’émotion évolue en autre chose. Par exemple, un instant vous pleurez car votre corps avait besoin de faire sortir les larmes et quelques temps après, vous riez. Laissez-donc l’émotion s’exprimer physiquement sans vous demander à longueur de temps pourquoi.